Description
Le projet avait pour objectif d’intégrer sur le marché du travail des personnes inactives, des chômeurs et des personnes à la recherche d’un emploi, en promouvant des mesures actives dans le domaine de l’emploi régional. Il a bénéficié du soutien du programme opérationnel sectoriel national «Développement des ressources humaines» au cours de la période 2007-2013.
Fonds ESI concerné(s)
Fonds social européen (FSE)
Type d’irrégularité
Falsification de documents
Mécanisme de signalement
L’organisme intermédiaire régional a fait part à l'Office national de lutte contre la fraude de ses soupçons de fraude concernant les trois premières demandes de financement des deux entreprises. L'Office national a alors ouvert une enquête et a analysé les documents soumis par les bénéficiaires dans leurs dossiers de demande.
Communication IMS
Non
Signaux d’alarme
En novembre 2011, l’organisme intermédiaire régional chargé de la gestion du programme a soupçonné un cas de fraude concernant trois demandes de projet soumises par l’entreprise X (dont la représentation légale était assurée par l’entreprise A) en partenariat avec l’entreprise Y (dont la représentation légale était assurée par l’entreprise B) dans la région nord-occidentale de l’État membre. Les signaux d’alarme dans le cas présent étaient les suivants:
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Description du mécanisme de fraude
Il existait des raisons de croire que l’entreprise X et l’entreprise Y étaient en réalité la même entité. Elles avaient introduit une demande de cofinancement par le FSE pour trois projets, dans la région nord-occidentale de l’État membre, en utilisant des documents qui avaient été falsifiés par le représentant légal, l’entreprise A. Les documents falsifiés incluaient des attestations fiscales. Une enquête complémentaire menée par l'Office national de lutte contre la fraude a révélé que 14 autres demandes de financement par l’Union européenne, pour un montant total de 7 000 000 EUR, avaient été introduites par l’entreprise X dans le cadre des programmes régionaux d’autres régions de l’État membre. L’entreprise X avait obtenu un préfinancement de 850 000 EUR pour ces 14 projets. Les paiements au titre de ce préfinancement ont été rapidement utilisés pour couvrir des coûts, tels que la location de bureaux et de matériel informatique, qui ne figuraient pas dans la demande initiale de financement. L’entreprise A a présenté une série de faux documents à l’organisme intermédiaire pour justifier la manière dont le préfinancement était dépensé. Ces documents comprenaient notamment:
L’entreprise A a dérobé les fonds par petites quantités et falsifié les documents susmentionnés avec les gestionnaires des projets et la comptable. La comptable a utilisé les documents et les cachets officiels des entreprises auxquelles elle était associée, pour falsifier certains documents. Aucune de ces entreprises n’a effectivement signé les documents ou mis en œuvre les activités. Des progrès minimes ont été réalisés en ce qui concerne la réalisation des tâches liées à la mise en œuvre des projets. L’entreprise A a détourné des fonds d’une valeur totale de 215 000 EUR obtenus à titre de préfinancement en effectuant des paiements pour des biens et des services qui n’étaient pas liés à la mise en œuvre des projets. |
Comment la fraude a été détectée
Des données ont été obtenues auprès de l’Office national du registre du commerce. Elles ont permis d’établir la légalité des entreprises et leur capacité à mener des activités professionnelles. Les données fournies par l’inspection territoriale du travail ont, quant à elles, permis de déterminer le nombre exact de salariés employés par les deux entreprises. L'Office national de lutte contre la fraude a vérifié l’authenticité des attestations fiscales, selon lesquelles les bénéficiaires n’avaient pas de dettes impayées. Il s’agissait d’une condition préalable pour participer à la procédure d’adjudication. L’authenticité des déclarations de conformité et d’admissibilité soumises au nom du bénéficiaire par son représentant légal a également été vérifiée. À la suite de l’enquête menée par l'Office national de lutte contre la fraude, il a été établi que les éléments de preuve n’étaient pas suffisants pour appuyer l’existence d’un unique associé de l’entreprise X et de l’entreprise Y. Les recherches ont apporté la preuve que de fausses déclarations avaient été signées par les deux représentants légaux, ce qui est un acte punissable au regard du droit national. La liste de tous les projets auxquels participaient les deux entreprises, qui avait été transmise à l'Office national de lutte contre la fraude à sa demande, a révélé que l’entreprise X avait introduit 14 autres demandes de subventions de l’Union européenne. Une analyse plus poussée a montré que, comme dans le cas précédent, le même mode opératoire avait été utilisé pour ces demandes, à savoir que de faux documents et des documents falsifiés avaient été utilisés pour appuyer les demandes. L'Office national de lutte contre la fraude a informé l’autorité centrale de gestion, qui a annulé tous les contrats de financement avec l’entreprise X, ainsi que la direction nationale de lutte contre la corruption, qui a mené des enquêtes sur:
En 2013, l’entreprise A a été condamnée à une peine de 11 ans de prison pour les accusations de fraude dans les 17 projets. Par la suite, en 2015, elle a été condamnée à une peine d’emprisonnement de 8 ans par le parquet central de l’État. La défenderesse a admis avoir commis les fraudes seule. Au terme de l’enquête, l’organisme intermédiaire s’est vu accorder l’accès aux bases de données, notamment au registre national du commerce et à la base de données sur l’emploi, ce qui lui aurait été utile pendant l’enquête. Les fonds dépensés par le bénéficiaire n’ont pas été recouvrés à la suite de cette enquête. |
Difficultés rencontrées
Pour éviter d’être démasqué lors des contrôles sur place, le bénéficiaire a modifié les lieux où les projets devaient être déployés. De cette manière, les contrôles sur place n’ont pas pu être réalisés.
Lacunes recensées
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